Temps de Carême et réflexion sur la mort pour nous ouvrir à la joie de la résurrection et de la vie sans fin
TEMPS DE CARÊME ET RÉFLEXION SUR LA MORT POUR NOUS OUVRIR À LA JOIE DE LA RÉSURRECTION ET DE LA VIE SANS FIN
Le carême doit aussi être un temps de réflexion sur la mort. Une réflexion paisible, libre de perturbations ou de peurs, pire du rejet de l'idée même de la mort. Méditer sur la mort, pour nous chrétiens, cela signifie penser et réfléchir, en toute sérénité et confiance, à ce qui nous attend après cette étape: la résurrection à la vie. Car avec le Christ Seigneur nous sommes tous morts et avec Lui nous ressusciterons tous.
— Ministère liturgique —
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Les règles générales pour l'organisation de l'année liturgique, ils sanctionnent et expliquent:
« Le but du temps de Carême est de préparer la célébration de Pâques. En effet, la liturgie du Carême prépare à la fois les catéchumènes et les fidèles à la célébration du mystère pascal, par le souvenir du baptême et la pratique de la pénitence" [cf.. n. 27].
Personne ne peut s'échapper l'actuelle force d'attraction du Carême qui chaque année se présente inchangée dans sa substance profonde, quoique très atténué. Le Carême reste la période liturgique spirituellement la plus riche et la plus fructueuse sur le plan apostolique de toute l'année liturgique: «C'est le bon moment, voici le jour du salut" [II Cor 5,2].
Dans le discours de 3 mars 1965, Le Pape Paul VI a résumé les raisons de l'intérêt du Carême:
« Le progrès moral et civil auquel cet exercice ascétique et spirituel récurrent et puissant a donné impulsion et développement est incalculable. Une référence à ce qui se passe de nos jours me vient à l'esprit; en effet, nous pouvons nous rappeler comment, juste ces dernières années, conformément à et en vertu de la discipline du Carême, ces collections ont été promues, rendue possible par un sacrifice pénitentiel, qui vont soulager la faim dans le monde: une abstinence suggérée par l'esprit du Carême, traduit en valeurs économiques, et cela devient "du pain pour la faim dans le monde", c'est-à-dire pour une multitude de pauvres, lointain et inconnu, qui jouissent ainsi de la charité qui découle de l'observance du Carême... Et que dire du sens liturgique du Carême? C'est le grand apprentissage de la grâce du baptême et de la pénitence, c'est la grande pluie fertilisante de la Parole de Dieu, c'est la grande médiation préparatoire de Pâques. A aucun autre moment de l'année la spiritualité de l'Eglise n'est plus riche, plus ému, plus lyrique, plus attirant, plus avantageux: celui qui l'étudie le découvre comme prodigieux; celui qui en fait l'expérience se sent humain; qui le vit, et, au revoir divin».
Prêté il a un double caractère que l'on retrouve décrit dans Saint Conseil dans lequel ce temps est parlé en pointant:
«Le double caractère du temps de Carême qui, surtout par le souvenir ou la préparation au baptême et par la pénitence, il prépare les fidèles à célébrer le mystère pascal en écoutant plus fréquemment la parole de Dieu et en se consacrant à la prière, est mis en évidence tant dans la liturgie que dans la catéchèse liturgique. Par conséquent un) les éléments baptismaux propres à la liturgie du Carême sont utilisés plus abondamment e, le cas échéant, certains d'entre eux sont tirés de la tradition précédente; b) on peut en dire autant des éléments pénitentiels. Quant à la catéchèse alors, être inculquée dans le cœur des fidèles, ainsi que les conséquences sociales du péché, ce caractère de la pénitence qui déteste le péché comme offense à Dieu; ni oublier le rôle de l'Église dans l'action pénitentielle et solliciter la prière pour les pécheurs" [cf.. n. 109].
Pour le baptême, le mystère pascal du Christ est devenu le mystère pascal du chrétien. Car par le baptême nous avons été introduits, vitalement greffé et incorporé au Christ et à l'Église, devenant ainsi des protagonistes responsables de l'histoire du salut qui se déroule actuellement dans le monde. Pour éveiller en nous la conscience baptismale l'Église, pendant le Carême, à la suite de l'évangile de Jean, il nous présente le mystère pascal à travers le symbolisme de l'eau, de lumière et de vie, qui résulte des trois épisodes évangéliques importants de la Samaritaine, de l'aveugle-né et de la résurrection de Lazare. Ce sont des thèmes particulièrement adaptés pour nous faire redécouvrir la progressivité du mouvement d'adhésion au Christ. En effet, la Samaritaine reconnaît le Messie dès qu'elle oublie sa soif physique et en admet une autre, plus vrai et plus profond [cf.. Gv 4, 1-42]. L'aveugle-né, de la vision de la lumière naturelle il passe à celle surnaturelle qui sauve [cf.. Gv 9, 1-40]. Lazare est ramené à la vie après que Jésus a solennellement affirmé le besoin de foi: "Celui qui croit en moi, même mort il vivra" [cf.. Gv 11, 1-53]. Ces trois éléments fondamentaux nous aident à comprendre l'histoire du salut éminemment liée à ces trois signes: eau, lumière et vie.
Élément de l'eau. Il est facile de voir une théologie de l'eau dans l'Écriture. Devant la nécessité d'étancher leur soif d'un peuple nomade comme Israël, l'eau devient le signe de la providence de Dieu envers son peuple, tandis que sa privation, une punition. L'eau est utilisée par les prophètes comme signe des temps messianiques et du salut qui viendra de ces temps. Mais la relation entre l'eau et le baptême est tout à fait unique: l'Esprit planant au-dessus des eaux primordiales, averse [cf.. gn 1, 1-2], la mer Rouge [cf.. Est 14,15-15,1] Je suis, selon les Pères de l'Église, toutes les préfigurations du Baptême.
Élément de lumière. Dans les temps anciens, le baptême était appelé "illumination" et le baptisé "illuminé". La relation entre la lumière et le baptême est mise en évidence, ainsi que du passage de l'aveugle-né, aussi de la célébration de la veillée pascale. Le symbolisme de la bougie n'est que trop évident: Christ vainc les ténèbres. Par le baptême nous sommes devenus enfants de la lumière: nous devons marcher comme des réflecteurs de la lumière du Seigneur.
Élément de vie. C'est l'aspect culminant de cette catéchèse baptismale. La vie nouvelle est l'élément primordial du baptême parce qu'elle est dans la personne même du Christ. Pour comprendre cela, il faut avoir une connaissance vivante de la mort spirituelle, de l'impuissance à ressusciter seul et de la nécessité de l'intervention divine: "Monsieur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort!» [cf.. Gv 11, 1-57]. Jusqu'à ce que nous parvenions à éveiller en nous le sens du besoin d'être sauvé, c'est-à-dire "ressuscité", nous devrons nous habituer amèrement à vivre un christianisme qui, sans sa fondation baptismale, ça n'aura rien de pascal. Toute la liturgie baptismale consiste en un mystère de mort et de résurrection: l'homme, retrouver son vrai sens, doit nécessairement passer par un combat dans lequel quelqu'un doit mourir. La force mortelle du péché est progressivement atténuée, gagné par la mortification volontaire, qui nous fait produire le mystère de la mort du Christ en nous. Celui qui parvient ainsi à mourir, par la mort elle-même il connaîtra et aura la vie. Le carême commence précisément en nous présentant le Christ en lutte contre Satan [cf.. Mont 4, 1-11]; lutte qui grandit jusqu'à la mort sur une croix. Mais c'est précisément dans l'acceptation volontaire et obéissante de la mort que le Christ remporte la victoire sur la mort elle-même et nous introduit à la nouveauté de la vie.
Analysons maintenant le caractère pénitentiel. Autrefois la discipline pénitentielle du Carême, avec ses pratiques strictes, il servait au chrétien de moment d'expiation des péchés. Le rite des cendres est une claire allusion à ce. Les pécheurs publics vivaient dans une dure pénitence pendant de longues journées. La rigueur du jeûne a touché des limites inconcevables pour nous! Aujourd'hui, mais avec l'atténuation des pratiques externes, le besoin reste toujours urgent, le devoir de pénitence, comme nous le rappelle la liturgie du Carême:
«Que la table soit parcimonieuse et frugale / sobre la langue et le coeur / frères il est temps d'écouter / la voix de l'Esprit" [Voir. Hymne de louange].
Vrai jeûne c'est le renoncement à ce qui entrave notre chemin vers Dieu et rend moins généreux notre service à Dieu et à nos frères et sœurs. Le Carême doit manifester la tension d'un peuple pénitent qui réalise en lui-même l'aspect mortifiant du mystère pascal. Notre pénitence tire sa raison et son sens du baptême qui nous fait mourir avec le Christ avant de ressusciter avec lui, et nous rapporte à la confession, où la mort meurt et la vie renaît, se préparer à l'Eucharistie. La pénitence nous aide à voir la vie chrétienne dans une conception plus unitaire et à réaliser que chaque acte que nous accomplissons est toujours une manifestation et une mise en œuvre du mystère pascal.
Le concile œcuménique Vatican II, dans le décret sur l'apostolat des laïcs, nous rappelle qu'avec la pénitence et l'acceptation spontanée des épreuves et des peines de la vie, par lequel nous nous conformons au Christ souffrant, nous pouvons atteindre tous les hommes et contribuer à leur salut [apostolat, 16].
Prêté ce doit être aussi un moment de réflexion sur la mort. Une réflexion paisible, libre de perturbations ou de peurs, pire du rejet de l'idée même de la mort. Méditer sur la mort, pour nous chrétiens, cela signifie penser et réfléchir, en toute sérénité et confiance, à ce qui nous attend après cette étape: la résurrection à la vie. Car avec le Christ Seigneur nous sommes tous morts et avec Lui nous ressusciterons tous. C'est le cœur du mystère pascal que nous rencontrons tout au long de la précieuse période du Carême.
Florence, 18 mars 2023
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